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Ca plane pour moi

En 2002, le CE de Capgemini proposait de faire de l’initiation au planeur à un prix défiant toute concurrence de l’ordre de 30 € la journée.

Cette activité organisée quelques dimanches dans l’année, se passait à l’aérodrome de Buno-Bonnevaux près de Melun.

J’ai eu l’occasion de voler 4 fois en planeur, mais la première fois restera certainement la plus belle.

Par un dimanche ensoleillé, j’ai rejoint l’aérodrome avec quelques appréhensions mais un moral à toute épreuve.

La journée commençait par un petit déjeuner puis une invitation au briefing du jour recensant : les conditions météo et l’organisation de la journée.

NB : les vélivoles (pilotes de planeur) sont des météorologues affirmés.

Nous avons aidé les bénévoles à sortir les planeurs des hangars. C’est tout un art, car les avions sont enchevêtrés les uns dans les autres et il faut être extrêmement vigilant pour ne pas que les avions se touchent.

Les planeurs ont été alignés sur la piste en herbe dans l’attente d’un réchauffement de l’air ambiant.

On rappelle que les planeurs ne fonctionnent qu’avec les ascendances naturelles de l’atmosphère et dépendantes des conditions météorologiques et/ou du relief. Ces ascendances sont créées par des différences de température entre le sol et l’air et dépendantes du relief et des cultures. Par exemple, un champ de blé capte la chaleur du soleil, et réchauffe l’air qui monte et créée une « Pompe » .

C’est vers midi que j’ai pu faire mon premier vol.

Le vol s’effectue en binôme, avec un pilote chevronné. Le pilote est placé derrière, ce qui laisse le champ libre pour contempler le paysage pour le passager.

On enfile un parachute (on ne sait jamais), puis on s’installe dans le siège.

C’est assez confortable. Bob et lunettes de soleil sont obligatoires car la haut, ça tape….

Les décollages se font par traction d’un avion à moteur dédié à cette activité.

Après 10 secondes de roulage pour prendre de la vitesse, le planeur et l’avion s’envolent de concert. Je n’entends plus que le sifflement de l’air sur la verrière et le fuselage, et pourtant nous sommes déjà à 120 km/heure pendant toute la montée qui durera environ 4 minutes.

Arrivé à 500 mètres au-dessus du sol, l’instructeur largue le câble qui nous relie à l’avion, et le planeur vole de ses propres ailes au-dessus des paysages de l’Essonne. Je découvre alors des sensations encore inconnues. Pas de bruits, juste le sifflement du vent. Je peux sans aucun problème parler avec la personne qui se trouve en place arrière, lui poser des questions et lui faire part de mes sentiments.

Je découvre la terre vue du ciel. Mon accompagnateur me  montre l’aérodrome de Buno d’où nous sommes partis, toute la vallée de l’Essonne, l’immense forêt de Fontainebleau. On aperçoit aussi Paris et sa banlieue.

L’instructeur fait monter le planeur grâce aux ascendances thermiques. Pour cela il exécute des virages serrés à l’intérieur de l’ascendance que l’on appelle « Pompe ». Ces pompes atteignent parfois 5 mètres par seconde. La nature permet au planeur de monter à plus de 1000 mètres, puis 2000 mètres g(voir encore plus) grâce aux puissants courants verticaux causés par l’échauffement du sol par le soleil.

Nous zigzaguons en même temps qu’une buse qui profite elle aussi de l’ascendance.

Nous serpentons au-dessus des plaines de l’Essonne. Mieux vaut ne pas être malade car ça secoue…

Quelle énergie disponible gratuitement , si seulement on pouvait la dompter.

C’est beau de la haut…..

Je suis dans les nuages….

Après plus d’une heure de vol, le pilote décide de rentrer. Moi j’étais prêt à rester.

Il y a tellement de pompes ce jour-là que l’avion a du mal à redescendre.

On sort les aérofreins.

L’avion plane quelques mètres au-dessus de la piste avant de se poser en douceur, puis de s’immobiliser, prêt à repartir…

Je m’extirpe de la cabine, je suis toujours dans un rêve.

Je marche comme un zombie, conscient du moment intense que je viens de vivre.

Je pars déjeuner à l’aérodrome. Je ne peux plus parler, je suis encore la haut…

Vient le moment de reprendre la voiture et de rentrer à la maison.

Je retrouve Anne-France, les enfants, rien à faire, je suis toujours la haut.

Je recherche des photos et des récits de planeur sur Internet. Je vis la haut.

Cette situation a duré une semaine. Une semaine dans laquelle, j’étais encore la haut à serpenter dans les nuages….

Je n’avais plus qu’une idée en tête :

Quand est-ce que je retourne la haut….. ?

Il m’a été donné de voler à nouveau en planeur trois autres fois dont deux avec Valentin et Nicolas mais jamais je n’ai eu les conditions incroyables que j’ai vécues cette première fois.

J’encourage tous ceux qui sont rebutés par l’avion à cause du bruit à essayer cette discipline car elle procure bien-être et sensations fortes……

Planeur, Silhouette, Plan, Avion, Mouche, Vol À Voile

Mon premier téléphone portable

L’été 1998 vit nos premières vacances à cinq. Clément était né le 10 juin et avait donc un mois tout juste en Juillet.

Nous avions décidé, cette année-là, de partir à la campagne au bord d’une rivière. Nous avons opté pour une ancienne ferme, près de Limoges, transformée en gite, à « Pont Rompu ».

Ce furent de merveilleuses vacances.

Le calme, le beau temps, des bons repas.

Ces trois semaines nous ont permis de souffler après les premières semaines post-natales et les nuits courtes et agitées.

Nous en avons profité pour recevoir des amis.

C’est là que pour la première fois, nous avons rencontré Didier, Tatiana et leurs trois enfants (il y en a un de plus maintenant), pendant  qu’Olivier et Nathalie étaient venus passer un Week-end avec nous.

Nous avions installé une petite piscine gonflable et les papas avec leurs enfants s’y sont retrouvés, un peu serré.

Tous les jours, nous allions à la ferme chercher le lait et le fromage, puis dans une autre ferme pour la volaille, ou au marché pour les bons légumes.

On achetait du porc « cul noir ».

Nous avons extraordinairement bien mangé. La qualité de vie limousine est exceptionnelle.

Les poulets achetés à la ferme étaient certainement les meilleurs poulets que j’ai mangés.

J’y ai également pêché en bas du jardin de belles fritures de gardons et d’ablettes.

J’y ai même pris un gros brochet, que j’ai remis à l’eau au grand dam de Valentin qui du haut de ses 5 ans pleurait car il voulait le manger

Nous avons également reçu grand-papa et grand-maman, qui ont passé quelques jours avec nous.

Un soir, Anne-France et moi avons aperçu une souris qui courait dans la maison. Bien évidemment, nous n’en avons pas parlé à grand-maman qui serait partie aussitôt.

Mais grand-papa et grand-maman nous ont aussi ramenés de Paris ………un téléphone portable.

C’était l’époque post bip bop(les jeunes savent-ils encore ce qu’est un bip bop ?) ou sont apparus les premiers portables.

C’était un Nokia, un des meilleurs téléphones portables (pas encore un smartphone). C’était un beau cadeau. Nous n’imaginions pas à cette époque que cela aurait tant de succès aujourd’hui.

Avec ce téléphone portable en poche, nous sommes partis visiter, l’usine de porcelaine de Limoges sans les enfants qui étaient gardés par les grands-parents.

Deux heures après notre départ, dans l’usine de porcelaine, la sonnerie du téléphone a retenti pour la première fois. Grand-maman nous annonçait que Clément était réveillé et qu’il était temps pour nous de rentrer car Monsieur Clément avait faim et Anne-France l’allaitait.

C’est la première fois que j’ai utilisé un téléphone portable.

Je m’en souviendrai toute ma vie de ce premier coup de téléphone, car, si le téléphone avait sonné à chaque fois que Clément avait eu faim, j’aurais les oreilles en compote.

Depuis cet été 1998, le numéro d’appel du téléphone n’a pas changé, mais en 2019, j’en suis déjà à mon septième téléphone.

Qu’il est difficile de s’en passer aujourd’hui ?

La Carte Bleue

Cette mésaventure s’est déroulée en  2006.

Habitant depuis 1999 à Courbevoie, j’ai pourtant conservé une agence bancaire à MER (Loir et cher), tradition familiale oblige. Il est vrai que pour aller voir son banquier, c’est un peu plus compliqué (200km environ), mais la connaissance d’une agence bancaire depuis de nombreuses années donne quand même quelques atouts. Il est vrai qu’avec internet, il est simple aujourd’hui de gérer son compte, sans jamais rentrer dans une agence bancaire.

Ayant une carte bancaire « master-card » depuis mes 18 ans, j’avais un renouvellement automatique de cette carte tous les deux ans à l’époque (maintenant c’est tous les 3 ans).

L’action se situe environ 2 mois avant les vacances d’été dans l’année 2004.

Je reçois un avis de renouvellement de ma carte bancaire par courrier, accompagné d’une mention « Cette carte vous sera livrée en recommandé à Courbevoie ».

Dans la semaine, je suis rarement à la maison, c’est drôle parce que c’est toujours à ce moment-là que passe le facteur.. !!. Je m’attendais donc à trouver un petit avis du facteur me demandant de récupérer ma carte à la Poste.

Une semaine passe, pas d’avis.

Une deuxième semaine passe, toujours pas d’avis.

La troisième semaine, trouvant cela louche, j’ai contacté la banque, qui m’a confirmé que la carte avait bien été envoyée en recommandé. J’ai ensuite contacté la Poste, qui m’a dit qu’il n’y avait pas trace de ma carte dans les recommandés.

Bizarre autant qu’étrange.

En prévention, j’ai téléphoné à la banque, fait opposition à la carte, et redemander l’envoi d’une nouvelle carte. La mienne étant arrivée à échéance, je vivais à crédit sur celle d’Anne-France.

Quelques jours plus tard, je reçois un avis de la Poste m’indiquant que le recommandé était disponible. Tout heureux, la vie au crédit de sa femme n’a qu’un temps, je me précipite à la Poste récupérer ce fameux sésame.

Las, après quelques recherches de l’agent de poste, impossible de trouver mon recommandé. J’insiste. Rien à faire.

Je reviens quelques jours plus tard à la Poste, mais toujours aucune nouvelle de mon recommandé.

Au bout de quelques jours, je reçois un coup de téléphone sur mon portable, d’un responsable de l’agence de La Poste de Courbevoie qui m’annonce la nouvelle avec une toute petite voix :

« Mr Bardoux nous n’avons pas retrouvé votre recommandé, car le facteur s’est fait agresser et s’est fait voler tout le courrier qu’il transportait le jour de la livraison de votre carte. »

Qu’à cela ne tienne, je suis grand et peux comprendre les choses quand elles sont aussi simples, mais pourquoi ne me l’ont-ils pas dit avant ?

Rassuré, je préviens la banque, demande une nouvelle fois de faire opposition et de régénérer un nouvel envoi de ma carte en leur expliquant la situation.

On était déjà au mois de juin et la perspective de partir en vacances avec une carte toute neuve,  malgré les aléas,  s’éloignait. Tant pis, peut-être est-ce mon destin de vivre aux crochets de ma femme.

C’est un vendredi, la veille de mon départ en vacances, que j’ai enfin pu récupérer ma carte bancaire toute neuve. C’était la dernière limite pour la recevoir, car nous partions le lendemain, 3 semaines en vacances et je n’aurais pu la récupérer après les vacances.

Après avoir récupéré ma carte à La Poste, je suis parti tout joyeux au Monoprix de la garenne-colombes, avec enfin l’espoir de ne pas manipuler du liquide, mais ma nouvelle MasterCard.

C’est le lendemain que j’ai déchanté.

Alors que nous étions, près de Bordeaux, sur le chemin des vacances en plein dans les embouteillages, sur une aire d’autoroute ; j’ai poussé un cri.

Mon dieu, pas de carte bleue dans mon portefeuille.

Pourquoi, comment, dans quel état j’erre ??

Il m’a suffi d’être méthodique. Je n’avais utilisé ma nouvelle carte qu’au Monoprix, la veille. Un simple coup de téléphone au Monoprix m’a permis de m’en assurer :

« J’avais laissé ma carte dans le terminal bancaire du Monoprix après mon achat ».

Enfer et damnation. Quel crétin !!!.

Après avoir vécu deux mois sans carte bancaire, il fallait que je tienne encore trois semaines au crochet de mon épouse.

Cette fois-ci, c’est décidé, j’irai chercher directement la Carte Bancaire à ma banque, car les aimables personnes du Monoprix avaient gentiment renvoyé ma carte à mon agence ou je l’ai récupérée 3 semaines plus tard.

Une première carte qui a disparue.

Une deuxième carte qui est volée au facteur.

La troisième carte oubliée dans un Terminal de paiement.

Ça c’est un comble……avouez que quand on dit jamais deux sans trois…..

Les Pyrénées

Mes parents ont toujours eu un faible pour les randonnées en montagne dans les Pyrénées plutôt que dans les Alpes. Il est vrai qu’en ayant, de la famille habitant à Lourdes, il était plus facile en disposant d’un pied-à-terre d’organiser de belles randonnées.

Dans les années 1975, nous allions régulièrement là-bas. Nous logions chez Tonton Paul, qui tenait une des plus grosses boulangeries pâtisserie de Lourdes. Il nous apportait une cagette remplie de viennoiseries et pains de toutes sortes…….pour nous quatre au petit déjeuner.

Quand Olivier et moi avons quitté le domicile familial, mes parents ont gardé cette passion de venir régulièrement dans les Pyrénées et d’y faire des randonnées.

Alors que j’étais papa  à mon tour, mes parents qui étaient devenus grands-parents ont décidé un jour de nous emmener avec eux dans ces fameuses randonnées pyrénéennes.

L’été 2004, mes parents ont loué un gite près de Villers-Cauteret permettant de loger toute la famille, c’est-à-dire : mes parents, Anne-France, moi et les trois enfants.

L’idée était de partager avec les enfants, la beauté des montagnes pyrénéennes et leur faire apprécier la randonnée.

Pour le planning, nous ne souhaitions pas faire des randonnées tous les jours (c’est fatigant pour les enfants), mais un jour sur deux. Cela permettait de faire d’autres activités ensemble.

Cette semaine de repos fut magnifique….par nos randonnées, mais également par les  activités que nous avons réalisées.

  • La visite du cirque de Gavarnie : une vraie merveille, un endroit époustouflant……qui vous laisse des images plein la tête.
  • La grotte de Lourdes : La visite du site sacré et de la grotte est toujours impressionnante. La basilique est à voir, et celle souterraine également (j’y avais passé quelques jours déjà lors de camps MEJ vers mes 18 ans).
  • La pêche à la truite : On trouve facilement des « parcs à truites » dans les Pyrénées, on vous prête tout le matériel pour que vous puissiez pêcher vos propres truites ou saumons de fontaine. (Les enfants et moi en avons pris plusieurs qui ont terminé en quiche).
  • Les grottes de Betharram : Ces grottes sont visitables, par air (des œufs vous emmènent jusqu’à l’entrée), par eau, (un bateau vous emmène sur la rivière souterraine), par train (un petit train serpente dans les grottes et vous ramène à la sortie)
  • Randonnée en  Val d’Azun, dans les Hautes-Pyrénées, petite randonnée dans un environnement sauvage en direction du refuge Ledormeur. Refuge pyrénéen typique non gardé situé à 1950 m d’altitude.

Quelques souvenirs me trottent dans la tête, en particulier, cette montée sur le refuge Ledormeur.

Nous étions partis à sept, dont mes trois enfants. Cette randonnée est assez facile dans sa première moitié, mais la deuxième partie, est une grimpette plus difficile. Papyves, Valentin et Nicolas et moi-même avons réalisé cette deuxième partie, Maman, Anne-France et Clément attendaient dans la vallée intermédiaire. Je me souviendrai toujours de papa, qui tel un montagnard, marchait en tête, d’un tel pas assuré que j’avais du mal à le suivre, et pourtant, il avait déjà bien 70 ans à l’époque.

Enfin, la satisfaction d’arriver au refuge Ledormeur nous a fait oublier la difficulté de la montée. Nous sommes à 2000 mètres, il fait beau, une petite photo prise devant le refuge, une autre pour immortaliser la beauté du paysage et notre groupe, un petit en-cas, et on redescend retrouver, le reste de la famille.

Que d’images magnifiques dans la tête et de satisfaction d’avoir grimpé si haut…..

Un autre grand souvenir est la randonnée que nous avons faite pour rejoindre un lac à Bagnères de bigorre.

Cette randonnée nous a permis de découvrir un magnifique lac au-dessus de la vallée du Lys.

Nous étions partis de bon matin,  après le rituel du petit déjeuner et de la préparation des sandwiches du midi.

Le sentier nous a fait passer par une station de ski, au travers des pistes (enneigées en hiver) remplies d’herbes et peu propices à la marche à pied (nous n’avions pas trouvé le sentier de départ).

Après quelques heures de marche, nous voici  au lac pour prendre un repos bien mérité.

Papyves défait son sac à dos pour prendre les sandwiches, et ouvre le sac…

Ventrebleu, pas de sandwiches.

Nous fouillons tous les sacs à dos et constatons amèrement que nous n’avons pas de sandwiches et que nous les avons tout simplement oubliés.

Mon dieu, comment reprendre des forces, et  continuer notre randonnée avec des enfants en bas âge sans s’alimenter.

Heureusement, les bords du lac sont pratiqués par beaucoup de randonneurs, ce qui a permis l’installation d’une baraque à frites. La possibilité de nous restaurer  fait notre bonheur.

Ouf, sauvé, juste de quoi prendre quelques frites, sandwiches, et autres bricoles et nous voilà  prêt à repartir.

C’est la redescente. Nous récupérons cette fois le bon sentier, et arrivons à la voiture, fourbus mais heureux.

De retour à la maison, nous avons eu droit à un deuxième repas sandwich  car effectivement, ceux-ci étaient bien restés dans un sac oublié dans la maison….Qu’à cela ne tienne, la prochaine fois, on vérifiera plutôt deux fois qu’une.

Le Brochet du vendredi soir

Il fut un temps ou la pêche du brochet me passionnait à tel point que j’en rêvais, les nuits précédents ma quête. Mais pour attraper un brochet, on a beau être un passionné, ce n’est pas une sinécure, il faut être patient, minutieux, attentif à la météo, à l’emplacement, bref si vous en prenez un, vous êtes un homme heureux.

A l’époque, mes parents habitaient au-dessus du crédit agricole de Selles sur cher.

J’étais étudiant à l’Institut Control Data dans le XIII ème à Paris, et n’ayant pas encore de pied à terre officiel sur Paris, ni suffisamment d’amis parisiens, je rentrais toutes les semaines à Selles Sur cher pour me ressourcer, et un peu pour faire laver mon linge.

Selles sur cher était une ville très agréable, à vivre, petite ville de province d’environ 5000 habitants, avec son château, et surtout ses cours d’eau : Le cher, la Sauldre, le canal du Berry, le fouzon.

Pour un amateur de pêche comme moi, c’était le bonheur.

Je rentrais donc un vendredi soir par le train, en fin de printemps, pour bénéficier  de longues journées ensoleillées, permettant de pratiquer la pêche jusqu’à fort tard et surtout jusqu’au coucher du soleil.

Sitôt arrivé à Selles (vers 19h), j’enfilai ma tenue de pêcheur et mes bottes et partais pour ramener le plus gros brochet au monde.

Toujours le même rituel, je prends la voiture, je vais à la Sauldre ou je pêche suffisamment de poissons blancs pour disposer de vifs et traquer le brochet.

Les deux pieds dans l’eau, je reste une demi-heure et ramène une trentaine de goujons, ablettes, gardons que je conserve vivant dans un seau avec un bulleur.

Et là,  direction la deuxième écluse du canal.

Je gare ma voiture, à proximité et installe mon matériel de pêche : 3 grandes cannes à brochet,  toujours prêtes à servir, et simples à installer.

Il est 20h30. Je sors mon siège mobile, et reste en contemplation devant mes bouchons qui gigotent au même rythme que les vifs que j’ai installés au bout de l’hameçon double (pour les carnassiers).

Quel plaisir de voir ses bouchons osciller sur l’eau, vous donnant toujours l’impression que le vif s’est fait avaler par un carnassier.

Tout à coup, un des bouchons s’enfonce entièrement.

Je reste sur le qui-vive guettant la prise miraculeuse.

Mon grand-père m’expliquait que lorsqu’un brochet mord un vif, on a toujours le temps de rouler, allumer et fumer une cigarette avant qu’il ne l’engame complètement.

J’ai toujours appliqué cette règle qui m’a plutôt bien réussie.

Me voilà donc, allumant une cigarette (à l’époque je fumais), dans l’attente de cette prise mirobolante.

Trois minutes passent, j’éteins ma cigarette. Un deuxième bouchon s’enfonce alors entièrement sous l’eau.

Quelle surprise, deux touches en même temps.

Le fil de la première canne se met alors à se tendre, montrant que le brochet a complètement engamé sa proie et décidé d’aller la manger ailleurs. Je me précipite, prends la canne en main, et ferre le poisson. C’est une belle bête que je sens au bout de l’hameçon mais pas un monstre. Je mouline progressivement, et ramène un brochet de taille légale, d’environ 1,5 kg. Je pose la canne avec cette belle prise, sur l’accotement du canal et m’aperçois que le fil de la deuxième canne se tend également.

Je me précipite à nouveau, ferre, sent une forte traction, et ramène un deuxième brochet de plus belle taille d’environ deux kilos.

woouaouh  quelle pêche miraculeuse……..

J’ai ramené mes deux prises à la maison, devant mes parents ébahis qui avaient invité des amis allemands : Frantz et Elizabeth qui m’ont pris en photo, que j’espère retrouver un jour pour vous prouver que je ne raconte pas des bêtises.

L’histoire pourrait s’arrêter là.

Mais, ce que vous ne savez pas, c’est que la pêche aurait pu être encore plus miraculeuse, car alors que j’avais ramené mes deux brochets sur le bord du canal et que je tentais de les décrocher, le bouchon de la troisième canne s’est lui aussi enfoncé.

Occupé à décrocher les deux brochets, je n’ai pu que m’apercevoir, un peu tard que la canne était prête à tomber à l’eau. En me précipitant, j’ai eu le temps de sentir une forte secousse au bout, vraisemblablement un très gros poisson, mais qui s’est décroché, et je n’ai ramené qu’un fil sans hameçon……cassé par la force du brochet malgré un fil en acier !!!

Stupéfaction et déception !

La joie de rentrer à la maison avec deux brochets a quand même estompé ma déception. Mais pendant quelques nuits, dans mes rêves, je pêchais le plus gros brochet au monde.

Le Kir

Cette anecdote se passe alors que je venais d’avoir 18 ans, dans les années 1980 à peu près.

Nous habitions Bracieux (son jardin et sa rivière) et devions déménager pour Marchenoir, un petit village beauceron situé à 50 km de Bracieux.

Mon frère, Olivier avait un copain de classe qui s’appelait  Marc, dont les parents étaient charcutiers à quelques dizaines de mètres de notre appartement.

Ses parents, en, guise d’au revoir nous avaient conviés à un apéritif, chez eux.

Nous y sommes allés en famille, Mon père, ma mère, mon frère (âgé de 15 ans) et moi.

Nous nous sommes installé dans les fauteuils et le canapé du salon pour prendre l’apéro.

Le père de Marc nous a demandé ce que nous souhaitions boire,  en proposant : Pineau, Kir, ou whisky.

Etant majeur, mais peu habitué à boire de l’alcool (cela a beaucoup changé depuis)  j’optai pour un kir, les autres choisissant une autre boisson.

Mr Lefevre descendit donc à la cave, chercher une bouteille de vin blanc qu’il ramena, rapidement en précisant qu’il était bien frais.

Il me servit une dose de cassis et une grosse dose de vin blanc, et nous trinquâmes tous ensemble.

A la première gorgée, je trouvai ce kir bien fort, mais la discrétion étant ma tasse de thé, je ne fis aucune remarque.

La conversation s’engagea sur la pluie, le beau temps et des choses beaucoup plus sérieuses.

Mon verre était à moitié vide (un grand verre) lorsque, notre hôte, voyant les verres vides de tous les convives proposa une deuxième tournée.

Cette fois, notre hôte décida de prendre un kir.

Il n’avait pas porté le verre à sa bouche, qu’il recracha aussitôt sa gorgée en disant « bin bon dieu !! »

Il mit ses lunettes, prit la bouteille de vin blanc, et regarda l’étiquette à moitié effacée.

Il huma la bouteille et s’exclama, « mais c’est de la gnole ».

La gnole est un alcool très fort (au mois 50°) qui est utilisé soit dans la cuisine, soit pour des mélanges alcoolisés,  soit comme digestif, mais surtout pas dans un apéro.

Mon verre, presque vide, partit immédiatement dans l’évier, et notre hôte s’excusa maintes fois de la situation. Il avait en effet récupéré de la gnole, qu’il avait embouteillée lui-même sans mettre d’étiquettes précisant le contenu et il avait confondu la bouteille de gnole avec une bouteille de vin blanc..

Entre-temps, la dose d’apéritif que j’avais bu commençait à faire effet, j’avais du mal à me lever et à aligner plusieurs phrases de suite.

Notre hôte, me demanda si je souhaitais un « vrai » kir, ce sur quoi je lui répondis, qu’un bon jus d’orange serait le bienvenu.

Notre retour à la maison, fut gai et joyeux tant les vapeurs de gnole m’avaient emporté, et cela fut bien la première fois que je terminai un apéritif par un jus d’orange.

La morale, c’est qu’il ne faut jamais laisser des bouteilles sans étiquette, car avec le temps, on oublie le contenu.  Mieux vaut acheter des bouteilles directement chez le producteur.

Les vignerons sérieux faisant un excellent travail ne vont pas s’en plaindre.

La sonnerie aux morts

Je n’ai pas vécu cette histoire, elle m’a été contée par ma mère, mais j’ai tellement rigolé en l’entendant que je ne peux résister au plaisir de la partager.

L’action se passe à Muides sur Loire, lors d’une visite de mon Oncle Guy, le frère de maman venu passer quelques jours chez mes parents. Guy est un ancien mécanicien navigant (le troisième homme qui n’existe plus sur les avions d’aujourd’hui) sur concorde et si , une de ses passions est l’aviation, il en a d’autres, comme la chasse, la pêche, et la guerre de 14. Personne ne fut donc surpris, lorsque la puissante sonnerie de son téléphone entonna « la sonnerie aux morts », à l’arrivée d’une communication téléphonique.

Une visite à Muides comporte toujours des moments incontournables : Aller prendre l’apéritif chez Bernard (l’autre frère de maman qui est maire de Muides), acheter des saucisses au vin blanc à la charcuterie « Jorand », et surtout une visite au cimetière de Muides. En effet, c’est dans cet endroit que l’on peut voir une bonne partie des tombes familiales : Mon père, mes grands-parents, Grand-oncle et grande tante du côté maternel.

Bref, après avoir honoré les tombes incontournables, voilà Guy et Maman qui font leur petit tour dans le cimetière de Muides. Guy étant très intéressé par l’histoire de Muides, en profite toujours pour jeter un coup d’œil ici et là sur toutes les tombes au cas où une personne reposerait ici et qu’il aurait connu autrefois. Certaines tombes présentes depuis longtemps, ont des lettres effacées et il est compliqué de lire les épitaphes sans s’approcher à quelques centimètres.

Après cette balade, dans le cimetière, il est temps de rentrer à la maison.

Le soir venu, en fouillant dans ses poches, Guy constate qu’il n’a plus son téléphone.

Quand on est un peu malin, et pour retrouver un téléphone, il y a deux solutions :

  • vous vous appelez d’un autre téléphone et essayer de trouver d’où provient la sonnerie
  • vous utilisez une application qui permet de localiser votre téléphone avec le GPS

La deuxième solution n’étant pas disponible, Guy décide d’appeler son propre numéro (reconnaitre un téléphone avec la sonnerie aux morts, c’est facile).

N’entendant aucune sonnerie aux morts, même après de multiples essais, Guy partit se coucher en se demandant bien ou était passé son téléphone.

On savait, la dernière fois où il l’avait utilisé puisque la sonnerie aux morts avait résonné dans la maison de mes parents. Qu’avaient-ils fait entre cette dernière communication et la découverte de l’absence de celui-ci, la veille au soir ?

Le lendemain matin, après une bonne nuit récupératrice, Guy décide de refaire son cheminement de la veille.

Apéritif chez Bernard, Saucisses chez Jorand : Personne n’a vu le téléphone de Guy…

Guy continue d’appeler son mobile régulièrement pour essayer d’entendre cette mélodie singulière sans succès.

Guy décide donc de faire le tour du cimetière, là où ils étaient passés la veille.

C’est sur une vielle tombe, abimée par le temps, que Guy a récupéré son téléphone. Son mobile était vraisemblablement tombé de sa poche alors qu’il s’était penché pour lire les épitaphes effacées.

Qu’est-ce qu’il y a de drôle à cette histoire, me direz-vous ?

Oh ce n’est pas la mésaventure arrivée à Guy, mais c’est d’imaginer la tête des voisins du cimetière lorsqu’ils ont entendu la sonnerie aux morts retentir du cimetière en pleine nuit (car la sonnerie était suffisamment forte pour déranger les voisins) :

« Eh Ginette, passe-moi les cartouches, y’a les morts qui font la fête. »

J’imagine aussi la tête des passants ou des visiteurs affolés entendant cette musique provenant d’une vieille tombe.

On aurait voulu leur faire peur qu’on ne s’y serait pas pris autrement. C’est ce qu’on appelle « réveiller un mort ».

Le supermarché

Le 23 juin 1993 vit  la naissance de Valentin.

Je travaillais à cette époque chez Logista à Puteaux sur le développement d’un logiciel pour la mairie de Gennevilliers.

Pour pouvoir faciliter mon retour à la maison en cas d’accouchement, j’allais au travail en voiture depuis st Gratien, environ 1h le matin et 30 mn en pleine journée. Dans la matinée, et après un coup de fil à Anne-France, le bons sens masculin m’a indiqué qu’il valait mieux rentrer et prendre mon après-midi pour m’occuper de ma femme qui n’était pas en forme.

Bien m’en a pris. L’accouchement était proche.

Chaque femme prend son temps, mais là c’était le pompon. Alors qu’il me semblait devoir aller le plus rapidement possible à la clinique, ma femme se lavait les cheveux…..SIC….

Finalement vers 17h, nous sommes arrivés à la clinique. Après inspection par les sages-femmes, le col était déjà dilaté à 7 doigts….donc pas de péridurale possible.

L’accouchement a été extrêmement rapide. Anne-France est faite pour faire des enfants.

Valentin est né vers 19h j’ai assisté à l’accouchement. Qu’est-ce que c’est beau un accouchement….Donner la vie, entendre les pleurs, prendre le bébé dans ses bras.

Valentin était beau, avec de grosses joues et il était en bonne santé.

Il faut dire que la naissance du premier enfant est un moment important pour un homme.

Je disposais d’un caméscope et j’ai pu enregistrer les premières images de bébé : Sur le ventre de maman, dans le bain, avec ses premiers habits, la première tétée.

Lorsque j’ai quitté Anne-France vers 22h à la clinique de Montmorency, je pouvais aller montrer à mes beaux-parents les premières images du bébé.

Mon premier souvenir est que  l’autoroute A1 était bouchée et qu’il m’a  fallu 2h pour rejoindre la rue de Vaugirard. C’est vers 23h que j’arrivai enfin chez Grand-maman. Elle était seule car Grand-papa travaillait à cette époque à Avignon.

Il était scotché au téléphone lorsque j’ai présenté le film de la naissance de Valentin à grand-maman, merci la technique…..

Le pauvre se morfondait de ne pas être là et d’avoir enfin un petit garçon.

Je suis rentré  à Saint-Gratien, il devait être proche de 2h du matin, fatigué  mais euphorique et satisfait.

Le lendemain matin, je ne travaillais pas et Papyves et Mifafou sont  venu m’aider pour la logistique.

Pour nourrir ce beau monde il fallait que j’aille faire les courses au supermarché.

C’est là que les choses sont drôles,  quand vous êtes fatigué mais euphorique vous faites n’importe quoi….

 Je me promenais avec mon chariot dans le supermarché en prenant tout un tas d’objets dans les rayons en ayant la tête ailleurs.

Et je me vois encore aujourd’hui prendre un paquet de gâteaux : oohooh,  le regarder et le mettre dans le chariot puis un saucisson Puis d’autres articles toujours avec le sourire, vous savez le sourire que vous avez quand vous savez que vous allez retrouver votre amoureuse et que ce qu’il se passe autour de vous, vous est indifférent.


Arrivé en caisse,  je commence à décharger mon caddie sur le tapis et je pose le premier objet :  un saucisson , puis un paquet de  gâteaux,  un régime de bananes, ah non je n’ai jamais pris de bananes, moi,   ah non je n’ai jamais pris de jambon.
En sortant les objets un à un, je me suis rendu compte que le chariot que je vidais n’était pas le mien.
Dans l’euphorie de la naissance,  j’avais pris le caddie d’une autre personne et seuls les derniers articles étaient à moi.

J’ai rapidement remis tous les objets dans le caddie  puis j’ai  rejoint l’endroit où devait être mon premier chariot que  j’ai retrouvé et tout penaud et discrètement j’ai laissé le mauvais caddie dans un coin  en imaginant qu’une personne cherchait  partout ses articles et son caddie.
J’ai complété le bon caddie, je suis passé en caisse,  j’ai payé normalement. Personne ne m’a vu. Heureusement car la personne à qui j’avais pris le caddie a dû avoir des sueurs froides se demandant qui avait pu lui piquer son chariot et cherchait partout où étaient ses articles et qui lui en voulait à ce point.

Cette mésaventure, je m’en souviendrai toute ma vie. Depuis ce jour et avec mon imagination débordante j’ai imaginé plein de fois ce qui serait arrivé si le propriétaire du caddie s’était aperçu que je lui avais pris le sien.

Que risquai-je ? Un coup de boule, une engueulade, une crise de rigolade…

On peut rire de cette aventure en imaginant que la personne s’est plainte à la direction du supermarché, en disant qu’elle s’était fait piquer son chariot.

Et comme j’avais remis le chariot à sa place,  la tête de la personne, n’y comprenant plus rien,  a dû se demander si elle ne devenait pas folle.

Moi, j’avais récupéré mes articles, mais si un jour vous voyez un chariot abandonné dans un supermarché, sachez que c’est peut-être celui que j’avais lâchement abandonné au milieu du magasin……

Le grand châtain avec une chaussure noire

Il est des fois ou faire des blagues me paraît opportun quand elles s’adressent à d’autres, et j’avoue que j’adore faire ça, mais que dire d’une blague que vous vous faites à vous-mêmes involontairement.

L’action se situe dans un contexte tragique puisqu’il s’agit de l’époque du décès de mon père, le 11 décembre 2015.

Mon père était à la maison de retraite depuis quelques mois,  et son état se délabrait de jour en jour, il était maintenant alité en permanence.

Ma mère nous avait appelé mon frère et moi le jeudi 10 décembre, pour nous annoncer que c’était la fin et nous demander de descendre à Muides sur Loire ou elle résidait pour assister aux derniers instants.

J’ai reçu ce coup de fil comme une claque, un après-midi vers 16h et j’ai décidé de rejoindre maman le plus vite possible. Je me suis dépêché de solder mes affaires courantes chez Carrefour pour rejoindre mon appart, préparer mes affaires et descendre à Muides avec Olivier qui officiait comme conducteur.

J’ai dû préparer mes affaires très vite pour descendre rapidement dans le Loir et cher.

Dans ces moments-là, on ne réfléchit pas trop, mais le planning des jours à venir n’était pas très clair et préparer ses affaires n’est pas le plus facile.

Il s’agissait donc de prendre des affaires pour le quotidien pendant quelques jours et peut-être d’anticiper des obsèques, tout ça en quelques minutes.

Je pris des affaires pour les 4 jours suivants, et décidai d’emporter un costume noir et des chaussures noires en prévision d’un enterrement.

Aussitôt dit aussitôt fait.

Olivier est venu me chercher et nous sommes partis tous les deux.

Papa est décédé le vendredi matin.

Nous avons effectué toutes les démarches consécutives à un décès, et préparé la logistique nécessaire pour recevoir des invités le mardi soir, après la cérémonie, puis préparé la messe (prêtre, feuillets, musique, etc…)

Ces quelques jours ont passé extrêmement vite. Anne-France et les enfants nous ont rejoints le mardi midi.

Après avoir pris une collation, il a fallu s’habiller pour la cérémonie qui avait lieu à 15h.

Je monte dans ma chambre à Muides, et enfilai mon costume noir que j’avais ramené de Paris, le jeudi d’avant.

Je m’ajuste et mets ma plus belle chemise, pour faire honneur à mon père. Je me regarde dans le miroir, me trouve particulièrement beau.

Je sors les chaussures de leur sac.

Horreur !!!!!Malheur !!!!!!

Deux pieds gauches de deux paires de chaussures différentes me regardent en riant.

La surprise passée, tout doit être relativisé, il m’était impossible d’enfiler ses chaussures.

La solution à un tel problème s’appelle : Maman…..

Heureusement, qu’elle  a toujours une solution pour les problèmes d’intendance. Elle m’a donc « prêté » une paire de chaussures noires à Papa qui n’en avait hélas plus besoin.

Les personnes qui me connaissent depuis longtemps ont dû remarquer ma démarche fort peu académique pendant tout le reste de la journée.

Il faut dire que Papa chaussait du 42, et moi du 43.

Le bilan de l’histoire, réside en un grand mal aux pieds pendant tout le reste de la soirée et de la semaine et je jurai mais un peu tard que l’on ne m’y reprendrait plus à ne pas vérifier les choses avant de partir…..