L’été 1998 vit nos premières vacances à cinq. Clément était né le 10 juin et avait donc un mois tout juste en Juillet.
Nous avions décidé, cette année-là, de partir à la campagne au bord d’une rivière. Nous avons opté pour une ancienne ferme, près de Limoges, transformée en gite, à « Pont Rompu ».
Ce furent de merveilleuses vacances.
Le calme, le beau temps, des bons repas.
Ces trois semaines nous ont permis de souffler après les premières semaines post-natales et les nuits courtes et agitées.
Nous en avons profité pour recevoir des amis.
C’est là que pour la première fois, nous avons rencontré Didier, Tatiana et leurs trois enfants (il y en a un de plus maintenant), pendant qu’Olivier et Nathalie étaient venus passer un Week-end avec nous.
Nous avions installé une petite piscine gonflable et les papas avec leurs enfants s’y sont retrouvés, un peu serré.
Tous les jours, nous allions à la ferme chercher le lait et le fromage, puis dans une autre ferme pour la volaille, ou au marché pour les bons légumes.
On achetait du porc « cul noir ».
Nous avons extraordinairement bien mangé. La qualité de vie limousine est exceptionnelle.
Les poulets achetés à la ferme étaient certainement les meilleurs poulets que j’ai mangés.
J’y ai également pêché en bas du jardin de belles fritures de gardons et d’ablettes.
J’y ai même pris un gros brochet, que j’ai remis à l’eau au grand dam de Valentin qui du haut de ses 5 ans pleurait car il voulait le manger
Nous avons également reçu grand-papa et grand-maman, qui ont passé quelques jours avec nous.
Un soir, Anne-France et moi avons aperçu une souris qui courait dans la maison. Bien évidemment, nous n’en avons pas parlé à grand-maman qui serait partie aussitôt.
Mais grand-papa et grand-maman nous ont aussi ramenés de Paris ………un téléphone portable.
C’était l’époque post bip bop(les jeunes savent-ils encore ce qu’est un bip bop ?) ou sont apparus les premiers portables.
C’était un Nokia, un des meilleurs téléphones portables (pas encore un smartphone). C’était un beau cadeau. Nous n’imaginions pas à cette époque que cela aurait tant de succès aujourd’hui.
Avec ce téléphone portable en poche, nous sommes partis visiter, l’usine de porcelaine de Limoges sans les enfants qui étaient gardés par les grands-parents.
Deux heures après notre départ, dans l’usine de porcelaine, la sonnerie du téléphone a retenti pour la première fois. Grand-maman nous annonçait que Clément était réveillé et qu’il était temps pour nous de rentrer car Monsieur Clément avait faim et Anne-France l’allaitait.
C’est la première fois que j’ai utilisé un téléphone portable.
Je m’en souviendrai toute ma vie de ce premier coup de téléphone, car, si le téléphone avait sonné à chaque fois que Clément avait eu faim, j’aurais les oreilles en compote.
Depuis cet été 1998, le numéro d’appel du téléphone n’a pas changé, mais en 2019, j’en suis déjà à mon septième téléphone.
Qu’il est difficile de s’en passer aujourd’hui ?
