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2022-06-05 – Crete – Jour 6 – Prevelli

Lever, puis plongeon dans la piscine pour Antoine avant de démarrer.

Premier petit-déjeuner à notre hôtel. C’est un buffet royal.

La salle du petit-dej est très belle, une musique douce nous permet un réveil en douceur.

Nous recherchons les activités à faire dans la journée en étudiant nos guides.

Nous ne sommes pas d’accord, Anne-france veut aller vers l’Est, moi je préfère descendre vers le sud et traverser une nouvelle fois la chaine de montagnes (heureusement elle n’est pas large au niveau de Réthymon).

Finalement, on décide d’aller vers le sud, car c’est là qu’il semble y avoir le plus de choses à faire.

On reprend la voiture et franchissons la montagne jusqu’à Plakias, On passe par des gorges magnifiques sur une petite route touristique. Plakias est petite ville côtière très agréable.

Nous garons la voiture et décidons de rejoindre Sellias à pied en longeant la Mer.

Après une heure de marche nous atteignons Sellias. La première partie de la plage est réservée aux naturistes, l’autre partie est pour nous. Il n’y a pas grand monde, pourtant nous sommes dimanche.

On boit un petit jus de fruit au café, ce qui permet d’utiliser les chaises longues et les parasols.

Nous nous baignons longuement, la mer est chaude, l’eau est claire.

Il est déjà l’heure de déjeuner. Nous rejoignons le restaurant, situé à 20m de la plage. Je déguste du poulpe au vinaigre, et Anne-France une salade grecque.

Encore une fois, même dans des endroits touristiques, la nourriture est bonne et bon marché.

Après un petit café, nous reprenons la marche et retrouvons la voiture.

Direction: le monastère de Preveli.

Le Monastère n’a rien d’exceptionnel. Dans tout notre trip, on n’aura trouvé qu’un seul monastère agréable et intéressant (nous verrons plus tard).

il y a un musée des icones, et quelques cages avec des animaux en plein soleil. bref pas grand chose à voir.

Ensuite nous rejoignons la plage de Preveli (palm beach) située à 1km du monastère. La route est sinueuse et grimpe terriblement.

On gare la voiture au parking, mais la particularité de cette plage, c’est qu’on y accède par un escalier de 400 marches (en descendant). Nous entamons notre descente, il faut chaud, nous croisons des touristes qui ont bien du mal à remonter.

Au fur et à mesure de notre descente, nous apercevons la plage. Une rivière se jette dans la mer à cet endroit.

C’est en arrivant sur la plage que nous découvrons la « PalmForest » (qui était indiquée sur le guide).

La Palm Forest est un ensemble de palmiers qui s’étend le long de la rivière issue des gorges de Preveli.

C’est impressionnant de voir tous ces arbres et ces cascades. Cet endroit est vraiment magnifique et mérite un détour, on dirait un Oasis…

Il n’existe pas d’autre chemins que l’escalier ou un bateau pour rejoindre cet endroit.

Nous rejoignons la plage et prenons un petit bain bien mérité. Nous profitons de l’instant, du calme, de la beauté du paysage.

Il faut ensuite remonter les 400 marches. Comme on a un peu d’entrainement, ça va vite. Ce n’est pas encore cette fois-ci qu’on me remontera en hélicoptère.

Il faut ensuite retraverser la montagne pour rejoindre Rethymnon.

Nous prenons une route qui longe d’autres gorges, c’est encore impressionnant.

Enfin nous arrivons à notre hôtel et pouvons prendre une douche.

Pour diner, nous rejoignons le centre de la vieille ville, et sélectionnons sur le guide Raki ba Raki. Nous y dégustons un assortiment de Mezzés typique crétois. C’est encore très bon.

Après le dernier verre de raki, nous flânons dans les rues de la vieille ville et achetons une robe pour madame.

Il est tard, nous sommes fatigués, bonne nuit..

2022-06-04 – Crete – Jour 5 – Rethymnon

Ce samedi, petit-déjeuner dans un restaurant au bord de la plage de Kalamaki, sous le soleil, avec encore beaucoup de vent.

Nous disons au revoir à nos hirondelles, ainsi qu’à Carolina qui gentiment nous offre des maniques aux couleurs de la crète.

Notre voiture va nous faire traverser la montagne une nouvelle fois.

Nous choisissons une route touristique plutôt que la nationale.

Les paysages sont encore très beaux. Enfin nous atteignons le dernier col avant Rethymnon, et de la haut nous pouvons voir la mer.

Nous arrivons à notre logement « Ionas Suites » situé proche du nouveau port de Rethymnon.

L’appartement n’étant pas encore prêt, nous allons déjeuner chez Marias, à coté de l’hôtel. Pas de menu, mais vous êtes invité à vous rendre aux cuisines pour voir ce qu’il y a à manger. C’est une habitude crétoise, que nous avions lue sur les guides.

Je jette mon dévolu sur des boulettes de viande avec des pâtes. C’est très très bon.

On s’en tire pour 15 euros, puis on va prendre un café dans un autre bar.

Nous rejoignons ensuite notre appartement qui est prêt.

Nous sommes au 3eme étage face à la piscine: la meilleure place.

L’appartement est très agréable. Tout est électrique et neuf.

On se prend un bain dans la piscine, qui du 3ème étage avec vue sur la mer via une baie vitrée.

Après un peu de repos, nous partons à la découverte de Réthymnon.

Nous commençons par longer le port, et nous arrivons au port phénicien. Il est magnifique, comme il est 16h, il n’y a pas beaucoup de monde car il fait chaud. Nous traversons le vieux port, et nous rendons à la forteresse.

Nous avons de très belles vue de la haut. La mosquée est très belle.

Nous partons ensuite découvrir la vieille ville.

J’essaye quelques bouzoukis (instrument à corde type Mandoline).

Les ruelles sont étroites. Nous rentrons dans une ruelle ou les restaurants sont tous plus beaux les uns que les autres. Nous passons devant un restaurant « Avli » mentionné dans notre guide comme l’un des meilleurs et nous décidons de réserver pour le soir. Il y a deux services : 19h ou 22h. Nous optons pour 19h, meme si c’est tôt.

Nous continuons notre visite de la ville et l’ensemble de ses commerces. Anne-france s’achète une robe et moi un tee shirt.

Il est 19h, nous rejoignons notre restaurant « Avli ».

Nous nous installons sur une terrasse. Nous sommes dehors, il fait bon.

C’est le plus beau repas que nous ayons eu lors de notre séjour en Crète, mais aussi le plus cher. Nous choisissons une bouteille de blanc de noir, c’est un délice.

Nous commençons par un tartare de thon, puis enchainons sur du bar pour madame et des calamars aux pois chiches pour monsieur.

En guise de dessert, de la glace à la vanille locale, avec des poires et quelques fraises.

Nous avons du mal à partir tant nous sommes bien.

Finalement, nous rejoignons notre chambre en traversant le vieux port.

Je me baigne dans la piscine avant d’aller au lit.

Bonne nuit…

2022-06-03 – Crete – Jour 4 – Matala –

Nous prenons le petit déjeuner que Carolina nous a préparé.

Nous partons ensuite visiter Phaistos.

Phaistos est une ancienne ville de Crète, située sur la côte sud de l’île, dans la plaine de la Messara, à quelques kilomètres de la mer.

Le site dégagé consiste essentiellement dans les vestiges d’un palais minoen et selon Guy Rachet « c’est avec celui de Cnossos le plus ancien des palais crétois ».

Contrairement au site archéologique de Cnossos, fouillé par Arthur Evans, qui a effectué des restaurations parfois discutées, le site est resté tel qu’il était lors de sa redécouverte par des archéologues italiens.

Il y a peu de monde pourtant c’est une attraction importante sur l’île. il y a 3 voitures sur le parking. (une demie heure plus tard, un car est arrivé).

Personnellement, je n’aime pas les ruines, le site même s’il devait être grandiose il y a quatre mille ans, ne propose pas d’imaginer ce que Phaistos pouvait être. Mon cerveau n’arrive pas à reconstituer.

Nous allons en suite visiter un monastère tenu par des soeurs orthodoxes.

Le site est beau. Il y a des cages remplies d’oiseaux de toute sorte. Il y a aussi des chèvres.

Ensuite nous regardons sur les guides ce qu’il faut voir.

Nous choisissons les gorges de Rovas qui sont à 20km du monastère. Celles-ci sont réputées pour être belles, mais il faut prévoir 2 fois 2 heures de marche. Nous décidons de ne faire que la moitié du chemin.

On s’arrête déjeuner dans le village précédent les gorges: une moussaka pour changer…

Le départ de la randonnée s’effectue au bord d’un lac.

Nous commençons à grimper dans les gorges. Le panorama est beau, nous admirons un splendide monastère puis entrons dans les gorges. ça grimpe fort.

Au bout d’une heure de montée , nous décidons d’aller jusqu’au bout. Nous sommes partis avec seulement 1,5 litre d’eau alors qu’il en faut 2 litres par personne.

Nous longeons une rivière à sec, mais enfin vers le sommet nous retrouvons de l’eau qui coule.

La randonnée est somptueuse, la végétation changeante.

Nous grimpons de 700m de dénivelé. Enfin nous rejoignons la plaine en amont des gorges.

On se trempe les pieds dans l’eau, pour se rafraichir, car il fait chaud (surtout en bas et moins en haut des gorges).

Enfin nous redescendons. Nous sommes les derniers de la journée à être monté, car nous ne croiserons personne pendant la descente.

Nous économisons l’eau. Anne-france finit les quelques gorgées qui restent à mi-chemin. Moi je ne bois rien.(je suis un chameau).

Après deux heures de descente, nous atteignons le lac, et pouvons nous désaltérer. Deux bières de 50 cl , deux jus d’orange et une bouteille d’eau étancheront notre soif.

Nous retournons à notre logement, bien fatigués. Nous choisissons un restaurant en bord de plage aàKalamaki. Nous tombons encore sur un bon restaurant (nous aurons été rarement déçus). Le raki de fin de repas nous remet d’aplomb. Il est temps d’aller se coucher.

2022-06-02 – Crete – Jour 3 – Matala

Le petit déjeuner est déjà dans le frigo. On attend le pain qui arrive vers 8h30. On fait cuire nos oeufs, on presse nos oranges et hop, nous enfourchons des vélos fournis gracieusement par les propriétaires pour découvrir le plateau.

Nous faisons le tour du plateau de Lathissi, environ 35 km. C’est plat et facile à faire. Il y a beaucoup d’éoliennes et les terres semblent fertiles. On y cultive de tout, des légumes, des fruits, du maïs.

On trouve même des fraises en libre service….

La balade est agréable, ça fait du bien, il ne fait pas trop chaud.

vers 11h30 retour à la maison et départ pour Matala.

Nous devons aller vers le sud et traverser la montagne crétoise. Le patron nous a indiqué la bonne route pour rejoindre Matala en traversant les montagnes. Les routes sont étroites et sinueuses mais le paysage est magnifique, nous rencontrons seulement deux voitures jusqu’à la grande route nationale. les montées s’enchainent avec les descentes. Le moteur de la voiture souffre mais tient bon.

Enfin nous retrouvons une grande route. Il y a plus de circulation.

Nous circulons au milieu des montagnes. Des plateaux cultivés s’échelonnent tout au long de notre trajet.

Nous nous arrêtons dans un petit restau d’une petite ville pour manger une moussaka (elle est nettement mois bonne que les précédentes).

Puis enfin nous rejoignons notre logement situé à Kalamaki (15 minutes de Matala). c’est un petit studio assez ordinaire avec kitchenette. Nous sommes à 100m de la plage. Mais hélas, la vue n’y est pas. Nous sommes face à des constructions abandonnées. La propriétaire Carolina est adorable. Elle nous conseille pour nos visites, nous offre un melon vert et un café.

Un nid d’hirondelles sur la sous-pente du toit du salon crée de l’animation. Carolina met des « Pampers » , (du papier journal) pour récupérer les crottes des 6 bébés qui crient famine toute la journée.

Les bébés vont bientôt s’envoler, hélas, nous ne les verrons pas…s’envoler….

Nous partons voir la plage pour y faire un bonne baignade. Il y a beaucoup de vent, et je serai le seul à me baigner. L’eau est chaude, mais qu’est-ce que c’est agréable de se baigner.

Anne-france voulant voir un beau coucher de soleil alors nous nous dirigeons vers Matala.

Matala est un endroit utilisé par les hippies dans les années 70. Il y a des grottes , et une petite plage très belle. Le tourisme étant passé par la, les commerçants ont pris position sur le lieu. Il n’y a pas trop de monde, nous choisissons un restaurant au premier étage avec vue sur mer, pour un beau coucher de soleil.

Je déguste du poulpe grillé, c’est très bon.

Nous profitons du calme et de la beauté du lieu.

Nous finissons par un petit tour de shopping dans les magasins alentour. Le soir tout s’illumine en crète, et il y a plus de monde à 22h qu’à 16h, chaleur oblige.

Enfin, nous rentrons tranquillement nous coucher à Kalamaki.

2022-06-01 – Crete – Jour 2 – Lathissi

Après une bonne nuit, nous prenons un petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel. Le jus d’orange frais, c’est quand même agréable. Il y a des orangers partout autour de nous.

Enfin, nous faisons nos bagages et partons rejoindre le plateau de Lathissi avec notre voiture blanche.

La route pour s’y rendre est magnifique, nous grimpons dans les montagnes avant de rejoindre les grottes de Psychro, notre prochaine destination.

Les grottes sont situées en bordure du plateau qui fait 30 kilomètres de circonférence entouré de montagnes.

Il faut 15 minutes pour rejoindre les grottes à pied. Enfin, nous découvrons ces fameuses grottes, et nous descendons par un escalier jusqu’à la rivière souterraine. c’est très beau. Nous remontons par l’escalier, et ressortons à la chaleur du soleil, énorme contraste entre intérieur et extérieur. Il fait chaud.

Nous reprenons la voiture, et cherchons un restaurant.

Nous nous arrêtons dans un petit restaurant indiqué par notre guide vert.

Nous dégustons des brochettes de poulet avec des pâtes.

La serveuse (âgée) est très sympa.

Enfin, nous serpentons dans les routes sinueuses du plateau, et rejoignons nos hôtes qui tiennent un restaurant dans le village de Tserniado. C’est un couple dont la femme est française et le mari crétois.

Leur fils les aide à tenir le restaurant et les 8 chambres d’hôte.

Le patron nous explique les visites à faire et nous propose une randonnée « Kharfi ». Nous décidons de monter sur Kharfi.

Nous rejoignons alors nos chambres, qui sont magnifiques: un petit appartement avec une piscine à disposition.

Nous suivons ensuite les instructions du « patron » et nous rendons au départ de la randonnée. Las trois fois hélas, les explications ne sont pas aussi simples qu’espérées. Nous finissons par trouver un chemin, au milieu des chèvres et finalement réussissons à rejoindre Kharfi après deux heures de montée (enfin presque puisqu’après on s’est rendu compte que l’on n’avait pas été jusqu’en haut, mais bon).

De la haut, la vue est magnifique, on aperçoit la mer située à 30 km environ. Nous redescendons ensuite à notre voiture par un chemin escarpé. 4 heures de randonnée environ :

Après cette belle balade, un petit tour dans la piscine s’impose.

Puis le soir nous rejoignons le restaurant situé à 1 km environ pour y déguster des bons plats crétois. Pour moi du calamar au vin blanc, accompagné d’un bon verre de vin blanc.

Un petit coup de raki et hop au lit pour un repos bien mérité.

2022-05-31 – Crete – Jour 1 – Malia

C’est a 5h30 qu’il a fallu mettre le réveil, car nous devions être a Orly pour 6h45.

C’est en taxi que nous avons rejoint l’aéroport. Notre vol affrété par Transavia nous a permis de rejoindre Heraklion pour 13h30 (départ 8h45). Il y a une heure de décalage entre la France et la Crète.

Personne ne m’a demandé mon passeport entre le départ et l’arrivée, dingue non…

A bord de l’avion, les masques étaient obligatoires . à la sortie de l’aéroport, nous avons enlevé nos masques que nous n’avons jamais remis jusqu’à notre retour en France, en effet, le masque en crète n’est plus obligatoire depuis le 01 juin.

A l’arrivée, la navette du loueur nous attendait pour nous emmener sur leur Park. (Global Rent a car GE) pour récupérer notre voiture.

C’est une Nissan Micra blanche qui nous servira de moyen de transport.

Autour du park, un marché de producteurs locaux nous a permis de nous restaurer, 500g de fraises pour 1 euro. Les prix n’ont rien à voir avec chez nous.

Enfin, nous prenons la voiture et rejoignons Malia, notre première destination.

La conduite en crète se fait très bien, les routes sont bonnes, il y a beaucoup de montagnes et les moteurs sont mis à rude épreuve.

Après 50km vers l’est d’Héraklion, nous arrivons à notre hôtel.

Il est un peu excentré, mais il y a deux piscines, et un restaurant. Notre chambre est agréable avec de quoi faire à manger sur place (kitchenette) NB: Nous ne nous sommes jamais servi des cuisines mises à disposition dans les appartements car on le verra plus tard mais les restaurants ne sont pas chers.

Nous déjeunons sur place, une salade grecque et profitons un peu de la piscine.

L’hôtel est très bien, pour 30 euros, c’est un excellent rapport qualité / prix. (Yiannis Manos Hotel Resort ).

Après cet en-cas, nous décidons de partir à l’aventure à pied pour visiter la ville.

Malia est une ville balnéaire avec ses activités habituelles de magasins dans la rue principale, mais très agréable dans la vieille ville qui est ponctuée de rue étroites et de bon restaurants.

Nous prenons une collation en bord de mer, la plage est magnifique, il fait beau, bref c’est le début des vacances.

Nous partons ensuite visiter la vieille ville, et nous jetons notre dévolu sur un restaurant bien noté. J’y déguste ma première Moussaka, qui est excellente. Dans les restaurants en Crète, il n’y a pas besoin de prendre un dessert, car ils vous amènent des fruits ou un petit gateau à la fin du repas ainsi que du Raki (alcool local) que nous avons eu dans chaque restaurant .

Nous rentrons ensuite nous coucher, car la journée a été longue, et nous sommes bien fatigués.

Repas en Boîte

Lorsque mes parents habitaient Bracieux dans le loir et cher, entre 1968 et 1980, nous avions la chance d’avoir un jardin au fond duquel coulait le Beuvron.

J’allais régulièrement y pêcher le soir en rentrant de l’école avant de diner.

Ma scolarité s’est déroulée de la 6 ème à la terminale à l’école Notre Dame des Aydes à Blois qui était située à 20 km de Bracieux.

Pour s’y rendre, soit une voiture particulière nous y emmenait  soit l’autobus.

Lorsqu’on prenait le bus, les journées étaient très longues car nous partions tôt le matin, il n’y avait en effet qu’un bus le matin et un pour revenir le soir. Le départ de l’autobus était à 7h pour pouvoir arriver à 8h (même les jours ou on commençait plus tard).

Nous mangions à la cantine. Beurk, que de mauvais souvenirs sauf les jours de frites. C’est ici que j’ai découvert le mot « Ramser » qui veut dire : prendre toute la nourriture et ne rien laisser aux autres. La nourriture était tout juste moyenne, steak frites deux fois par semaine, le reste du temps c’était viande au curry, langue de bœuf (beurk..), foie-de-veau, etc….

Je peux vous certifier que le soir, nous avions faim en arrivant, surtout à l’époque de l’adolescence.

Maman nous préparait alors de bons plats copieux. Maman allait même jusqu’à nous préparer des crêpes, pour le petit déjeuner afin que nous n’ayons pas de petit creux.

Le soir, nous avions donc souvent des tartes maisons. Maman connaissait notre appétit. Elle préparait une tarte et des tartelettes, car bien sûr la tarte, on la partageait en deux moitiés, une pour olivier, une pour moi, mes parents se contentaient des tartelettes.

Les diners familiaux étaient donc plutôt « riches », pour compenser les efforts de la journée et les repas « moyens » du midi. Lors d’un diner, je devais avoir 17 ans, après avoir fini un repas qui semblait copieux pour ma mère, on avait mangé chacun une moitié de tarte (rien que pour le dessert) , Olivier et moi avons annoncé que nous avions encore faim au grand dam de ma mère qui ne nous croyait pas.

Est-ce par défi, par réelle faim ou par jeu ?

Olivier et moi avons décidé d’ouvrir une boîte de raviolis.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Nous voilà en train de faire chauffer une grande boite de raviolis devant le regard effaré de ma mère.

Nous l’avons dégusté avec appétit.

Nous avons fini la boîte de raviolis jusqu’à la dernière goutte.

Le ventre plein, faut quand même pas exagérer, on avait déjà fait un diner précédemment, nous nous sommes regardés avec Olivier, et avons éclaté de rire.

Olivier me dit, « un petit yaourt pour faire couler… »

Je lui répondis gentiment que j’étais plutôt partant pour un petit fromage.

Et nous repartîmes en éclat de rire.

Je revois encore maman nous regardant déguster cette boîte de raviolis, médusée.

L’histoire de la boîte de raviolis est restée dans les annales familiales. Elle permet de montrer combien, il est difficile de planifier les quantités de nourriture à prévoir quand on a des adolescents à la maison, n’est-ce pas les garçons. ?

Mais Jamais, Oh non, jamais vous n’ouvrirez une boîte de raviolis après un repas à la maison, j’en fais le serment…..

Cul d’ours

Mon père et moi avons en commun, le fait d’avoir fait nos études dans la même école : l’école Notre Dame Des Aydes à Blois.

Mes parents ont souhaité que dès la sixième, nous intégrions cette école privée catholique, réputée par ailleurs, puisque quelques personnalités y ont étudié, entre autre Eric Tabarly qui était en classe avec mon père, mais aussi Jean-Marie Auger et bien d’autres amis de mes parents. L’école Notre Dame des Aydes (ENDA) est aujourd’hui une école mixte, mais dans les années 70, c’était une école de garçons. L’école des filles était située à 200 mètres de l’ENDA et s’appelait Sainte Marie. Seule la terminale était regroupée entre les deux écoles : ENDA et Ste Marie.

A l’ENDA, j’ai gardé quelques copains d’enfance que je revois toujours, et en particulier Philippe Leroux qui habitait Bourrichard dans le Loir et cher et avec qui j’ai fait les 400 coups, mais aussi Olivier Madre, Jérôme Auger.

Quand j’ai intégré la sixième, en septembre 1973, un des profs de français (ce n’était pas le mien, mais celui de Philippe me semble-t-il) était depuis très longtemps enseignant, puisque mon père l’avait eu comme prof de Français et philosophie dans les années 45-50. 

Ce professeur qui n’était pas tout jeune, s’appelait l’abbé Prudhomme, il avait la particularité d’avoir de l’embonpoint et des joues roses. Tout le monde l’appelait « Cul d’Ours ».

Lors d’un diner en famille, la première semaine de ma sixième, en racontant comment se passait la scolarité, mon père fit l’énumération des professeurs qu’il avait eu pour savoir si certains exerçaient encore.

Il m’en nomma quelques-uns, que je ne connaissais pas,  jusqu’à ce qu’il parle de l’abbé Prudhomme.

Il m’avoua que ce professeur, avait un surnom, à son époque, et que malgré nos manifestations pour le connaitre, jamais mon père ne cracha le morceau. Son surnom devait être lié à une insulte grave.

Pendant vingt ans, cette question me tarauda, et je rêvais de connaitre le surnom de « Cul d’Ours ».

Un soir, bien des années après, alors que mon père était déjà en retraite, cette conversation revint sur la table.

C’est alors que je posai la question fatidique à Papa :

« Papa, maintenant, tu peux nous le dire, quel était le surnom de l’abbé Prudhomme que tu n’as jamais voulu nous révéler »

Je revois mon père, hésitant, penaud, comme s’il nous livrait un secret de famille.

« Son surnom, c’est………..Cul d’Ours ».

Cette révélation eut sur moi l’effet d’une bombe. Toutes ces années à imaginer, les surnoms les plus saugrenus, les jurons les plus terribles pour s’entendre dire que ce surnom, on le connaissait depuis le début.

Pourquoi, mon père n’a pas voulu me révéler ce surnom plus tôt, cela reste un mystère, mais « Cul d’Ours » devait être pour mon père un juron de première catégorie.

Souvenirs d’Etel

C’est en 2002 que nous avons passé de merveilleuses vacances  en famille à ETEL.

Nous avions réservé trois semaines de vacances dans une maison de pécheur à ETEL. La ville d’Etel est située entre Lorient et le golfe du Morbihan et est réputée pour sa Ria. La Ria d’Etel est un bras de mer qui alimente une mer intérieure. La ria est donc soumise aux courants, dépendant des marées. A marée descendante, la ria se vide comme un lavabo et se remplit à marée haute. A cause de ses courants forts, se dresse à l’entrée de la rivière, la barre d’Etel, sorte de grosse vague provoquée par la marée et les courants et le fond sableux de la mer. C’est un danger permanent pour les bateaux.

Comme cette mer intérieure est profonde, elle ne se vide jamais complètement et permet donc de bénéficier d’une faune riche et variée attractive pour les pécheurs comme moi ou pour les conchyliculteurs et autres ostréiculteurs.

Cette ria est une merveille.

Les balades que l’on peut faire à pied le long de ses rives sont des moments privilégiés, comme cet endroit immortalisé par des peintres,  qui s’appelle « le vieux passage ».

Dans la Ria, on trouve l’ile de St Cado, qui est une petite merveille. Nous aimions tellement ce coin, que nous y avons passé trois couchers de soleil sur la plage pour profiter du panorama.

Il y a également la pointe de Gâvre, qui est encore un endroit atypique ou la route pour s’y rendre se situe sur une bande de terre de quelques mètres entre l’océan et un plan d’eau naturel (fief de planche à voile et kyte-surf).

On peut y visiter Lorient, très belle ville bretonne avec sa base de sous-marin construite par les Allemands et magnifiquement conservée.

Il y a Port Louis, petite cité sise en face du port de Lorient,  Auray, ville historique et abritant un petit port niché dans des méandres de la rivière d’Auray qui se jette dans la mer.

Et puis il y a la disponibilité des fruits de mer. On peut aller ramasser des palourdes, huitres, moules, crabes, coques, crevettes. Des ostréiculteurs installés dans la ria vous proposent de délicieux produits.

De toutes les vacances, que nous avons passées ensemble en famille, ces vacances ont peut-être été les plus belles.

La maison était agréable, la cuisine était décorée de bleu breton, et tous les ustensiles étaient bleus. Nous avions un petit jardin, très agréable, dans lequel nous recevions la visite de chats, ce qui ravissait les enfants.

Etel dispose d’un plan d’eau de mer,  qui sert accessoirement de plage pour les petits enfants car le courant de la ria rend la baignade compliquée pour les plus jeunes et même pour les plus grands. Celui-ci était à 30 mètres de la maison, et les enfants pouvaient se rendre seuls à cette plage.

Ce plan d’eau permet de pratiquer des activités nautiques. Valentin y a découvert la planche à voile.

C’est en revenant de ce plan d’eau qu’un après-midi, Valentin est rentré en pleurs, et sur un pied, car en cherchant des crabes dans les rochers, il avait marché sur un morceau de verre et s’était coupé le pied qui saignait abondamment. Plus de peur que de mal. Un petit câlin, un pansement et le tour est joué.

Nous allions également pêcher les palourdes, coques et autres coquillages, à marée basse. C’est lors de ces vacances, que nous avons découvert la pêche au couteau et la pêche au lançon. Le « couteau » se pêche en mettant du sel, au bord d’un trou dans le sable. Celui-ci croit que la mer remonte, et sort de sa cachette, il ne reste plus qu’à l’attraper avec la main. Le lançon se prend en creusant le sable, ce qui crée des flaques d’eau, mais attention, il retourne vite dans le sable. Le lançon est l’appât par excellence pour le bar.

Cécile est venue nous retrouver pour passer quelques jours avec nous. Nous en avons profité pour visiter le coin en sa compagnie.

Notre chambre était un vrai petit paradis, nous disposions d’une table basse ronde et de deux fauteuils avec vue sur jardin.

Mais c’est aussi lors de ses vacances que j’ai sans doute réalisé mes plus belles pêches à la ligne.

Je partais tôt le matin, pêcher la dorade dans le port d’Etel et profitai du lever de soleil magnifique dans ce coin. Nous étions tous les matins une dizaine de pêcheurs à nous retrouver sur la jetée.

Les enfants venaient me rejoindre vers 9 heures pour contrôler ce que j’avais péché.

Tous les jours, je prenais entre 3 et 5 dorades grises. Celles-ci grillées sur le barbecue étaient délicieuses.

C’est lors de l’avant-dernier jour de ces vacances, alors que j’étais en compagnie de mes trois enfants vers le « Vieux passage » que j’ai soudain eu une énorme touche sur la ligne, et j’ai ramené une dorade de 1,5 Kg qui m’a demandé une demi-heure d’efforts pour la ramener sous les yeux ébahis des enfants.

Je suis retourné à Etel à plusieurs reprises. A chaque fois, c’est un enchantement.

La beauté du site, ainsi que le calme du coin, constituent un des plus beaux endroits de la côte bretonne.

J’y retournerai encore.

Le Bateau

Mon père a toujours été joueur.

Joueur de cartes invétéré, il n’a heureusement jamais joué au casino. Il s’inscrivait à toutes les émissions de radio ou télé, dans le style « Questions pour un champion » ou des chiffres et des lettres et il y a brillé souvent devant sa télé et n’aurait raté une émission pour rien au monde.

Il avait pour habitude de s’inscrire à tous les concours, quel qu’ils soient, pour gagner des cadeaux et récompenses diverses aussi bien à la radio qu’à la télévision.

A 18 ans, il s’était inscrit à un concours d’un magazine ( lequel??) et avait obtenu un des premiers prix : un vélo.

Il n’a rien gagné d’autre, hormis quelques babioles, jusqu’à cette journée de 1976…..J’avais 14 ans.

Mon père s’était inscrit à la « Case trésor », qui était une émission diffusée sur RTL, et animée par Fabrice dit « l’empereur ».

Pour chaque question posée à un candidat dans l’émission, l’animateur tirait au sort une personne inscrite par courrier. Si le candidat répondait à la question, la personne tirée au sort par courrier gagnait la même chose que le candidat.

C’est comme cela qu’un beau jour nous avons gagné un bateau. Le nom de Yves Bardoux avait été tiré au sort dans une question, et le candidat avait répondu à la question posée.

Le bateau était un « Tabur » en plastique orange pour 2 à 4 personnes avec des rames.

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Nous habitions à cette époque à Bracieux, et le Beuvron coulait au fond du jardin.

Que de balades, nous avons faites avec ce bateau, que de filles nous avons promenées, que de fous rires nous avons eus.

Ce bateau nous a suivis partout. Nous l’emmenions en vacances, sur la galerie de la voiture, il était alors rempli de quatre vélos, nous l’avons emmené à Sérigny, aux étangs du crédit agricole, nous l’avons utilisé sur la Loire, et il a fini sa carrière à Muides, il y a peu de temps.

On l’aimait tellement ce bateau, que l’on y avait fait ajouter une voile, un safran, et une quille lors d’un séjour à Préfailles.

Dès lors, nous pouvions faire de la voile sur le Beuvron, a Sérigny, sur le lac de Loire à Blois.

Il nous a permis à mon frère et moi de réaliser un jour une pêche miraculeuse. En effet, nous avions utilisé le bateau pour rejoindre une ile située sous une arche du pont de Muides, et nous nous étions installé un petit coin de pêche tranquille. Nous avons péché des centaines de poissons, il s’agissait de friture, des gardons, des ablettes, des goujons, des brèmes. Ce coin était si peu péché, que nous avons réalisé une pêche miraculeuse.

Le bateau a également eu quelques anecdotes. Lors de l’enterrement de vie de garçon de Philippe, nous avons pris l’apéro à Muides. Il y avait les habitués, Pascal, Philippe, Bruno, Olivier.

Pendant l’apéro, alors que nous étions passablement éméchés, je dis à ma maman que pour éviter de souffler dans le ballon, nous nous rendrions à la boîte de nuit « Le tango » située le long de la Loire à trois kilomètres de Muides, avec le bateau. Il n’en était bien sûr pas question, mais l’alcool nous fait dire n’importe quoi.

Il en résulte que mes parents ont eu tellement peur que nous prenions le bateau, cette nuit-là, qu’ils n’en ont pas dormi pour surveiller chaque demi-heure que le bateau était toujours là.

C’est lorsque nous sommes rentrés tôt le matin vers 8h que mes parents sont sortis de la cuisine, rongés d’inquiétude, alors que nous rigolions à gorge déployée.

Ce bateau fut un don du ciel, on pouvait l’utiliser pour faire une cabane, en le maintenant debout avec deux poteaux, on le remplissait d’eau, il devenait une piscine,  on pouvait se cacher dessous bref….

Depuis que mes parents l’ont donné à des amis alors qu’il était déjà bien abîmé, Olivier et moi ne rêvons que d’en acheter un autre pour pouvoir retrouver notre âme d’enfant et le plaisir de voguer sur l’eau.